Les écrivains de la Grande Guerre

au temps de l’Occupation

 

Pour tous les écrivains dont il est question ici, la question de la guerre est absolument centrale. Cela tient bien sûr à la brièveté de l’Entre-deux-guerres, qui fait qu’un jeune soldat engagé à la fin de la première est encore mobilisé vingt ans plus tard. Quant à ceux qui étaient plus âgés, comme Mac Orlan, ils demeurent évidemment marqués par leur guerre, et leurs appréciations sur les événements de 1939-1940 et sur l’Occupation sont profondément influencées par ce qu’ils ont vécu. C’est à eux que ce volume s’intéresse tout particulièrement, en cherchant à pénétrer leurs sensibilités respectives.

Les désillusions – pour certains – de la paix retrouvée, les engagements politiques divers (dans une période où ils s’expriment souvent violemment), la diversité des attitudes vis-à-vis de l’Allemagne (souvent haïe, parfois aimée) : tout cela dessine un paysage littéraire plus contrasté sans doute que ne l’était celui de la guerre précédente, plus tardif aussi pour des raisons de censure évidentes, mais qui n’est pas en reste sur le plan de la quantité comme de la qualité.

Mac Orlan, Céline, Giono, Cendrars – auxquels il faut ajouter dans les domaines étrangers des auteurs comme Malaparte ou Jünger : autant d’écrivains de tout premier ordre dont les regards sont bien sûr très différents mais témoignent, au temps de l’Occupation, d’une forme d’égarement, d’hésitation, voire de revirement, qui tranche avec le mélange d’adhésion et de révolte qui prévalait dans la plupart des textes sur la Grande Guerre.

196 p., Prix : 18 € (+ 4 € de frais de port)

ISBN 979-10-94808-14-6

Sommaire

 

Philippe Blondeau, Pierre Mac Orlan sous l’Occupation : chroniques d’un fantassin passif

Juliette Sauvage, Vacances forcées de Roland Dorgelès (1956), récit contrasté de l’Occupation

Claude Leroy, Blaise Cendrars 1940. La mains deux fois coupée

Dominique Le Brun, Jean Giono pacifiste, avec de bonnes raisons de l’être

Marie Vergneault-Gourdon, Céline dans la seconde guerre mondiale. Ferdinand ou la fourmi 

Christine Baron, Céline et Malaparte, deux écrivains maudits dans la tourmente de la guerre 

IR Casta, « De feu, d’acier, de sang » ... Les bruits et les fureurs d’un ami allemand.

Bernard Alavoine, Pierre Nord, romancier et contre-espion d’une guerre à l’autre

Philippe Éthuin, Jean de la Hire et quelques autres : itinéraires littéraires et politiques de romanciers populaires

 Varia

 Daniel Therby, Au royaume de Lilliput

André Nolat, Mac Orlan, Carco et le « Barrio Chino »

IR Casta, « Une pauvre gourde de putain refroidie » L’entôleuse, du Dahlia Noir à Léo Malet : une figure de l’entre-deux

 Ouvrages lus

 Actualités macorlaniennes