Notre lettre d'information n°5 est parue en juin 2024. Elle est disponible auprès de l'association.
On peut y découvrir notamment une évocation du peintre Marcel Coucy et un des tout premiers textes du jeune Pierre Dumarchey paru dans Le Libertaire.
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Hommage à Bernard Ascal
Bernard Ascal est mort le 15 février 2024. Grand amateur et défenseur de l’œuvre de Pierre Mac Orlan, il nous laisse de beaux témoignages de son goût pour cet écrivain. Dans la collection « Poésie et chanson », dont il avait pris la direction chez EPM musique en 2003, il a édité un volume consacré aux interprétations de Monique Morelli. En 2013 il a fait paraitre avec le concours du Musée de la Seine-et-Marne une anthologie proposant en trois CD la quasi-totalité des chansons de Mac Orlan par ses diverses interprètes, notamment la toute première, Laure Diana, dont les enregistrements étaient devenus difficiles à trouver. Des interviews et des vidéos complètent cette édition spéciale.
Bernard Ascal a également enregistré en 2018 des textes de Mac Orlan consacrés à la guerre.
On trouve aussi des textes et des chansons de Mac Orlan dans le disque réalisé avec Rosalie Dubois.
Mais, dans le champ macorlanien, l’apport le plus personnel de Bernard Ascal réside dans les enregistrements qu’il a lui-même réalisés à partir de textes que l’on attendait moins. Ses Pâtisseries mécaniques, parues en 2017 et interprétées notamment au Musée de la Seine et Marne, sont tirées de Boutiques et Fêtes foraines, recueils repris dans les Poésies documentaires complètes. Sur son site personnel, Beranrd Ascal précise : « Pierre Mac Orlan y déploie un humour mordant qui n’épargne ni les banalités de l’existence, ni les grandes utopies. Il donne libre cours, sans jamais se départir de son esprit critique, à sa curiosité envers les avancées technologiques de son temps. Les poèmes baignent dans une ambiance de fête foraine et de music hall qu’affectionnaient les surréalistes et qui n’est pas sans rappeler les toiles de Robert et Sonia Delaunay, les décorations kitch des juke-box ou, de manière prémonitoire, les machines de Tinguely. »
Le volume, « Où suis-je dans cette foule », fait alterner des textes de Mac Orlan et des textes de Bernard Ascal, dans l’esprit des ses « Chanson du gai désastre », publiées en 2020 et récemment complétées par « Body soldes », CD paru peu de temps avant la disparition de leur auteur, et animé par un même humour grinçant car, de même que la vie, Bernard Ascal avait à cœur de prendre la mort du bon côté.
Tous ces enregistrements sont disponibles chez EPM musique.
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Une nouvelle traduction anglaise :
Boutiques et Boutiques de la Foire, deux petits livres repris dans les Poésies documentaires, sont proposés dans une belle édition reprenant les illustrations originales de Lucien Boucher.
Boutiques Littéraires est la reprise d'un recueil de caricatures de Henri Guilac. Mac Orlan qui en a fait la préface y apparait également.
Pour plus d'informations, rendez vous sur le site de l'éditeur : www.themainstonepress.com
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Le prix Mac Orlan 2023 a été décerné à Brest le 30 septembre 2023 par le comité Mac Orlan, présidé par Gilles Costaz. Il a été attribué à Céline Navarre, pour L'Envers des ombres, aux éditions Gallimard, un premier roman où se mêlent une peinture amère du milieu de l'édition et une quête personnelle sur fond de tragédie familiale.
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Sur l’initiative de Mireille Diaz-Florian et Camille de Coster, le Théâtre de l’Épée de bois (Cartoucherie de Vincennes) propose une soirée en hommage à Bernard Baritaud, le dimanche 22 janvier à 20 heures.
N'avions-nous pas, en février 2017, défié le cycle implacable du Temps pour oser intituler la lecture consacrée à Bernard Baritaud : « J'avais vingt ans et j'étais immortel »? Ou alors avions-nous tenté d'affirmer que la littérature obéit à un autre ordre ? Écrire ne relève-t-il pas d'un désir, aussi illusoire soit-il, de prolonger nos vies ?
Bernard Baritaud a fondé le Cercle de réflexion sur les auteurs méconnus (Cram) animé la revue La Corne de Brume, créé la maison d'édition Le Bretteur. Et il a bataillé ferme pour assumer avec passion, un travail de critique, de chercheur, d'éditeur et d'écrivain.
Nous avons souhaité lui rendre hommage en faisant entendre à nouveau dans le Salon du Théâtre de l'Épée de Bois des extraits de ses textes, accompagnés à la harpe par la chanteuse grecque Élisa Vellia. Lui qui fut attaché culturel à Athènes, devrait, installé près de nous avec l'élégante discrétion des fantômes, arborer le sourire complice qui fut le sien.
Mireille Diaz-Florian
Pour toute précision et pour confirmer votre présence, merci de contacter Mireille Diaz-Florian :
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