Charles Grivel est mort il y a dix ans, le 14 mai 2015. Il fut l’un des premiers initiateurs et soutiens de la Société des lecteurs de Mac Orlan (dénomination qui, du reste, ne lui est pas étrangère). Pour le critique, grand connaisseur des littératures fin de siècle, spécialiste du fantastique et amateur de littératures populaires, Mac Orlan était un mets de choix, plus tourné en effet vers ses prédécesseurs de la fin du XIXe que vers les avant-gardes contemporaines. C’est d’ailleurs à cette littérature fin de siècle qu’est consacré le dernier livre de Charles Grivel, publié quelques années après sa mort. Dans le volume 4 des Lectures de Mac Orlan, plusieurs de ses amis ou collègues lui ont rendu hommage. Il aurait dû contribuer à ce numéro, consacré aux « mots en graphe » par Zacharie Signoles, lequel présentait l’ouvrage en ces termes : « Personnage aux nombreuses facettes, aux nombreux désirs et aux nombreux talents, Charles Grivel trouvait en Mac Orlan un libre-penseur de la littérature, un génie des images, et espérait que ses œuvres ne soient jamais au programme de l’agrégation. Charles Grivel devait participer à ce numéro. Lorsque j’ai proposé de consacrer un volume aux « mots en graphe » dont Mac Orlan fait l’éloge, il a eu l’idée de forger un mot nouveau susceptible de rendre compte de la manière d’écrire de l’auteur qui nous rassemble. Ce « fantasmographe » n’a, hélas, pas pu être complètement exploré par Charles, qui luttait contre la maladie qui devait l’emporter. » On trouvera sur ce site le bel article qu’il consacra au romancier lors du colloque de 2011. Le volume qui lui rendait hommage est toujours disponible auprès de l’association.

Le dernier livre de Charles Grivel, Le Corps défait, études en noir de la littérature fin de siècle a été publié aux éditions Les Âmes d'Atala : https://zamdatala.net/

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Notre lettre d'information n°6 est parue en mars 2025. Elle est disponible  auprès de l'association.

Il y sera question d'Arras et de Roger Valuet, de quelques curiosa, des souliers jaunes de Mac Orlan...

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  Hommage à Bernard Ascal

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Bernard Ascal est mort le 15 février 2024. Grand amateur et défenseur de l’œuvre de Pierre Mac Orlan, il nous laisse de beaux témoignages de son goût pour cet écrivain. Dans la collection « Poésie et chanson », dont il avait pris la direction chez EPM musique en 2003, il a édité un volume consacré aux interprétations de Monique Morelli. En 2013 il a fait paraitre avec le concours du Musée de la Seine-et-Marne une anthologie proposant en trois CD la quasi-totalité des chansons de Mac Orlan par ses diverses interprètes, notamment la toute première, Laure Diana, dont les enregistrements étaient devenus difficiles à trouver. Des interviews et des vidéos complètent cette édition spéciale.

Bernard Ascal a également enregistré en 2018 des textes de Mac Orlan consacrés à la guerre. 

On trouve aussi des textes et des chansons de Mac Orlan dans le disque réalisé avec Rosalie Dubois.

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Mais, dans le champ macorlanien, l’apport le plus personnel de Bernard Ascal réside dans les enregistrements qu’il a lui-même réalisés à partir de textes que l’on attendait moins.  Ses Pâtisseries mécaniques, parues en 2017 et interprétées notamment au Musée de la Seine et Marne, sont tirées de Boutiques et Fêtes foraines, recueils repris dans les Poésies documentaires complètes. Sur son site personnel, Beranrd Ascal précise : « Pierre Mac Orlan y déploie un humour mordant qui n’épargne ni les banalités de l’existence, ni les grandes utopies. Il donne libre cours, sans jamais se départir de son esprit critique, à sa curiosité envers les avancées technologiques de son temps. Les poèmes baignent dans une ambiance de fête foraine et de music hall qu’affectionnaient les surréalistes et qui n’est pas sans rappeler les toiles de Robert et Sonia Delaunay, les décorations kitch des juke-box ou, de manière prémonitoire, les machines de Tinguely. »

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Le volume, « Où suis-je dans cette foule », fait alterner des textes de Mac Orlan et des textes de Bernard Ascal, dans l’esprit des ses « Chanson du gai désastre », publiées en 2020 et récemment complétées par « Body soldes », CD paru peu de temps avant la disparition de leur auteur, et animé par un même humour grinçant car, de même que la vie, Bernard Ascal avait à cœur de prendre la mort du bon côté.

 

 

Tous ces enregistrements sont disponibles chez EPM musique.

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Le prix Mac Orlan 2024 a été décerné à Saint-Cyr-sur-Morin en septembre par le comité Mac Orlan, présidé par Gilles Costaz. Il a été attribué à Grégoire Polet, pour Pax, aux éditions Gallimard, un vagabondage géographique et littéraire sur les traces du président Wilson, qui nous promène aussi dans le temps, de Mozart à Proust notamment.

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Une nouvelle traduction anglaise :

Boutiques et Boutiques de la Foire, deux petits livres repris dans les Poésies documentaires, sont proposés dans une belle édition reprenant les illustrations originales de Lucien Boucher.

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Boutiques Littéraires est la reprise d'un recueil de caricatures de Henri Guilac. Mac Orlan qui en a fait la préface y apparait également.

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Pour plus d'informations, rendez vous sur le site de l'éditeur : www.themainstonepress.com

 

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